Génération Y et Z : qu’attendent-ils du monde professionnel ?

par | 25/03/2021 | Conseils pratiques

Témoignage d’une étudiante en Master 2 

Le modèle de certaines entreprises doit-il changer ? 

Peu importe leurs âges, les générations Y et Z traversent des expériences de vie similaires comme notamment celle de leur entrée sur le marché du travail.

Il faut se préoccuper de des générations Y et Z, ce sont – ne l’oublions pas – nos futurs collaborateurs. 🌍

Petit conseil, gardez les yeux ouverts : soyez attentif·ve afin de pouvoir capter, anticiper et comprendre les changements actuels. 

Les divers comportements de ces générations x, y et z font émerger des tendances et apportent des transformations dans le fonctionnement des entreprises. 

Update sur chaque génération x, y et z :

La génération X, succédant les “baby boomers”, concerne les nouveaux nés de 1965 à 1980;

La génération Y, déposée par les cigognes est arrivée entre 1980 jusqu’en 2000; 

Et, la génération Z fait référence aux derniers individus de cette terre qui sont nés entre l’an 2000 jusqu’à aujourd’hui.

 

Source : JCM par Géraldine Gomaere, le 10 août 2020

Mathilde, 24 ans,  BAC+5, fait partie de la génération Y. Aujourd’hui, elle nous partage son parcours et ses attentes face au monde professionnel.

génération y z

Via son parcours post-bac (DUT, licence, Master 1, Master 2), Mathilde a eu la chance de faire plusieurs stages et d’enrichir sa connaissance du monde professionnel et de développer ses compétences.  Elle a pu faire des stages dans différents types de structures et grâce à ces expériences elle a pu approfondir son projet professionnel. 

Que peux-tu me dire de tes expériences professionnelles en tant qu’étudiante de la génération Y ? 

J’ai choisi des formations justement où il y avait la possibilité d’avoir des expériences professionnelles. 

J’ai commencé par faire un stage dans une agence d’événementiel au sein du service marketing. Humainement parlant, j’ai fait de bonnes rencontres. Je me cherchais encore à ce moment-là, ne sachant pas ce que je souhaitais faire par la suite. 

Puis, j’ai intégré une conciergerie immobilière, toujours dans le service du marketing et de la communication. J’avais des responsabilités comme mener des études de marché, développer des partenariats, créer du contenu web… 

Ensuite, j’ai rejoins un incubateur de startup à Lyon ! Je pilotais et animais des évènements, je participais au recrutement de notre promotion annuelle, je représentais l’écosystème de la boîte, et j’étais chargé d’étudier l’impact économique de mon incubateur grâce à notre réseau de startup… Encore une fois,j’ai fait d’excellentes rencontres.

J’ai énormément appris, mais je ne parvenais pas à m’épanouir à travers ces missions. Je n’étais pas très motivée, je ne voyais pas l’impact de mes actions sur la société, sur l’environnement et sur l’humain. 

J’ai donc tenté ma chance pendant mon année de césure auprès d’un incubateur d’innovation sociale. C’était un secteur d’activité qui m’était encore inconnu mais dans lequel je pouvais mettre à profit les compétences acquises jusqu’à ce jour. 

Qu’en as-tu pensé ? Quels sont tes feedbacks globaux suite à tes stages ? (sur le management, l’apprentissage, l’expérience vécue, la découverte du métier) 

Je me suis rendue compte qu’il y a des structures qui accompagnent plus ou moins bien les stagiaires et c’est pourquoi j’aime France Active. 

Il y a cette vraie envie de faire évoluer le stagiaire et de le considérer comme un collaborateur à part entière. Le stagiaire est là pour monter en compétence et non pour remplacer un salarié. Il y a un réel suivi dans les missions. Ça se fait étape par étape et je le ressens. 

Actuellement je suis en stage chez eux et je vais d’abord me former, me documenter sur les sujets en cours, puis participer aux rendez-vous avec les différents membres de l’association, que ce soit des seniors ou des juniors. Ceci me permettra d’observer et de voir comment chacun gère le dispositif d’accompagnement des structures de l’ESS. 

Je pourrai finalement passer à l’action en étant accompagnée, en faisant les rendez-vous, pour devenir plus tard, totalement autonome. C’est rassurant d’une part pour moi et pour mes collègues. 

Qu’est-ce qui t’a manqué pendant ces expériences ? Ou à l’inverse qu’est-ce que tu recommandes à tes managers de garder pour l’accueil d’autres étudiant·es de la génération Y ou Z ? 

Je pense que c’est le cadrage. Selon moi, il doit être mis en place dès le début.  En effet, il doit y avoir un accompagnement régulier et au moins j’ai connaissances des sujets sur lesquels je vais intervenir de semaine en semaine afin de m’améliorer. 

Il faut également planifier un temps d’échange hebdomadaire avec son responsable pour communiquer sur des problématiques plus ou moins importantes. Cette relation me permet d’être plus à l’aise et de faire appel à mes collaborateurs en cas de problème. Cela est d’autant plus agréable car je n’ai pas la sensation d’être un “poids” dans ma structure. 

Utiliser des outils informatiques ça aide aussi ! Quand tu connais pas l’agenda des personnes tu te dis : “à tout moment je vais la déranger” et finalement avec des calendriers partagés tu peux savoir quand la personne est disponible et te permettre de prendre contacte avec. 

Après, je pense qu’il faut surtout discuter de la mission du stagiaire et ce que tu souhaites apporter dans la structure. 

Par exemple, chez France Active on m’a demandé ce que je souhaitais faire, quels étaient mes besoins et mes envies. 

En parallèle, mes responsables se sont adaptés en fonction de leurs attentes et de leurs objectifs. On a donc pu mettre en place les actions que je serais amenée à réaliser avant la fin de mon stage. 

Et surtout, ce qui m’a agréablement surprise, c’est de constater que mes managers prennent en compte mon statut d’étudiante notamment en s’intéressant à mon mémoire ce qui a renforcé ce sentiment d’intégration.  

Si tu devais remercier quelqu’un de ton entourage pour tes expériences professionnelles qui serait cette personne ? Pourquoi ? 

Une de mes responsables de stage. Elle m’a donné la chance de découvrir l’incubateur d’innovation sociale car je n’avais aucune connaissance dans ce secteur. Elle m’a fait confiance. Depuis j’ai pu rencontrer pleins de personnes de l’ESS, ce qui m’a permis de décrocher mon stage de fin d’étude. 

Comment se fait-il qu’ils t’aient choisie ? 

J’ai dans un premier temps eu un entretien téléphonique qui s’est bien déroulé. J’ai par la suite rencontré le directeur en visioconférence qui a été convaincu par la logique de mon parcours professionnel et personnel. 

Au vu de mes différentes expériences dans le service du marketing et de la communication j’ai pu lui démontrer que mes compétences acquises pouvaient être mises à profit dans divers secteurs d’activités. 

Selon moi, il a apprécié mon honnêteté, mon envie de contribuer à quelque chose de plus humain et éco-responsable. 

D’ailleurs, c’était la première fois que pendant un entretien on me demandait pourquoi j’avais fait telle ou telle expérience. 

Aurais-tu des recommandations en tant que jeune de la génération Y à faire dans les processus de recrutement que tu as pu faire ? 

En général, j’ai eu des processus de recrutement plutôt rapides. 

Je pense qu’il faut juste faire un recrutement avec la personne avec qui on est amenée à travailler tous les jours, et le directeur. 

Il faut penser aux engagements que peut avoir un étudiant auprès de son organisme de formation. Les délais de réponse et le processus de recrutement ne doivent pas être trop longs. 

Ça peut te démotiver ? 

Oui et non… C’est principalement par rapport aux deadlines que l’université nous impose. Je postulais souvent pour des structures qui me plaisaient mais je faisais mon choix plutôt en fonction des premières réponses positives. 

Je ne sais pas si les entreprises ont conscience de ce fonctionnement, mais il y a beaucoup de va et vient entre la fac et l’entreprise pour valider nos stages et au final nos temps de recherche sont réduits. 

Nous constatons que les attentes professionnelles des générations Y et Z évoluent. Comment une entreprise pourrait-elle te séduire et te convaincre de postuler pour elle ?

Par la qualité des missions qu’elle peut me proposer. Il faut qu’elles soient en rapport avec mes expériences mais tout en ayant des missions qui me permettent de me challenger... Je ne souhaite pas occuper un poste où je suis à l’aise dans toutes mes tâches, je veux continuer de me former. 

Après de l’ambiance est également un point important! Tu peux avoir de belles missions mais en contrepartie être dans une ambiance de travail pas “fun”…. Pour moi, c’est 50% les missions et 50% le climat social. 

Comment qualifierais-tu ce climat social ? 

Il est également important de savoir à quel interlocuteur s’adresser selon le sujet visé. Tout ceci en disposant d’une certaine flexibilité dans son travail. Autrement dit, qu’on ne regarde pas si tu as fait tes heures… Pour moi, tant que le travail est fait, c’est le principal. 

Il faut de la communication, des échanges formels et informels, une bonne cohésion au sein de l’équipe. 

Comment ton entreprise peut te motiver à travailler pour elle ? Quelle communication doit-elle adopter pour que tu puisses rester dans l’entreprise ? 

Qu’elle me confie des missions challengeantes. Par exemple, ce matin on m’a annoncé que j’allais co-présenter des données chiffrées au comité de direction.

 Je n’avais pas prévu de le faire sachant que c’est des interlocuteurs haut placés. Encore une fois, cela fait encore preuve de la confiance qui m’est accordée.

Lorsque tu intègres une entreprise qu’attends-tu de sa politique RSE ? Comment souhaites-tu que cela soit mis en place ? D’où provient cet intérêt ? 

A mes yeux il est important de pouvoir participer à divers sujets en interne en dehors de nos missions attitrées

Par exemple, chez France Active ils font des travaux de groupe. 

Ce type d’échange se passe une fois toutes les deux à trois semaines, il s’agit de partager des actions que l’on souhaite mettre en place au sein de nos locaux ou bien pendant nos déplacements professionnels. 

L’année dernière, j’ai intégré le groupe “environnement”. On a constaté que se déplacer de Toulouse à Paris était bien plus long en train qu’en avion mais que cela était plus éco-responsable, quitte à payer une nuit à l’hôtel. 

Si j’étais dans une structure adoptant plutôt une posture de donneurs de leçons cela m’aurait sans aucun doute dérangé. 

Myfuture a mené une étude auprès des jeunes appartenant à la génération Y et Z et on remarque que 47% d’entre eux souhaitent plutôt être auto-entrepreneur.

Et toi, pour quel type d’entreprise souhaites-tu évoluer ou quel type de parcours souhaites-tu entreprendre ? Pourquoi ?

Soit dans une association, une scope ou bien une scic puisque c’est tout à fait en lien avec l’ESS.

Intégrée une scope me semblerait intéressant puisqu’un salarié est égal à une voix. Dans ce type d’organisme, les salariés ont une gouvernance, et pour moi c’est important on ne peut pas bosser dans un lieu si on est même pas dans la démocratie, dans la transparence et le partage d’information.

Source : Deloitte

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